Du 18 au 21 juillet : San Cristobal
- Morgan et Marie
- 30 juil. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 août 2019
La ville coloniale de San Cristobal de Las Casas, de son nom complet, est une des premières à avoir été fondées par les Espagnols en Amérique.
Nous arrivons en début de soirée après 9h de bus, dont une partie dans les virages. Située à plus de 2000m d’altitude, San Cristobal est entourée de montagnes.
On recherche notre auberge qui n’est pas à l’endroit indiqué sur la carte.
Nous arrivons enfin après une vingtaine de minutes de marche. Nous avons pu traverser le centre et ses belles ruelles et églises colorées. Il y a énormément de piétons dans les rues, cette ville étant très appréciée des Mexicains.
Nous nous installons dans notre chambre mais elle n’a pas été nettoyée et ne ressemble pas à ce que l’on a réservé (matelas par terre, en dehors de l’auberge, etc.). Après avoir râlé un peu, le gérant nous change gentiment de chambre.
Nous partons manger dans le centre puis en rentrant, nous nous arrêtons sur la place principale qui regorge de spectacles de rue : chants, danses, musiques et costumes traditionnels, tout est là pour nous mettre dans l’ambiance.
Le lendemain matin, nous partons pour notre habituel city trip.
Au programme, églises, miradors, balade dans les ruelles, marchés artisanaux... tout ça dans la couleur et la gaieté !
Nous goûterons également le Pox (prononcé « Poch »), un alcool de maïs traditionnel Maya.
Nous allons également voir un petit musée : Na Bolom (« la maison du jaguar » en Maya Tzotzil).
Fondée dans les années 50 par un archéologue danois et sa femme anthropologue suisse (rencontrée dans la jungle), cette association a pour but de protéger et promouvoir l’art de la communauté indigène Lacadone qui vit près du Guatemala. Cette dernière fait partie des plus isolées et ne compte plus que 500 personnes aujourd’hui.
On y trouve des photographies d’époque, des objets Mayas, et objets contemporains utilisés par les Indigènes, des tissus, etc.
Après cette petite visite, nous partons pour la commune de San Juan Chamula en collectivo, à 10km de San Cristobal. Comme toujours, il faut attendre que le collectivo soit plein pour partir.
C’est à Chamula qu’habite la plupart de la communauté Tzotzil, des descendants des Mayas.
Ici, ils vivent selon leurs propres règles, indépendants du gouvernement.
D’ailleurs, ils sont très stricts envers les touristes (étrangers et Mexicains) : il est formellement interdit de les prendre en photo !
On les reconnaît facilement à leur pull noir en poils d’agneau.
Le principal attrait de cette petite ville réside dans son église. Si on peut appeler ça une église ! En effet, de nombreux locaux viennent prier chaque jour selon des traditions ancestrales.
On y entre moyennant quelques Pesos (et oui, les touristes sont mal vus mais servent quand même à quelque chose !), sans trop savoir à quoi s’attendre puisque l’on ne s’était pas renseignés avant.
Et là... c’est le véritable choc culturel !
Des aiguilles de pin et des milliers de bougies sont dispersées partout par terre, des Tzotzils prient à voix haute à même le sol en offrant des bouteilles de coca, en crachant et en sacrifiant des poulets vivants qui attendent sagement dans des sacs poubelle...
[Petite explication de ces mœurs étranges : ici, on vient prier en priorité pour ne pas tomber malade ou pour être guéri. On ne rencontre pas de prêtres ou de curés mais des « guérisseurs ». La poule ou le coq servent donc d’absorbeur de la maladie, ainsi que le guérisseur qui doit éructer pour ne pas tomber malade à son tour (d’où le coca...).
On se tourne également vers les statues des saints catholiques (des dizaines de chaque côté) qui représentent les divinités précolombiennes réincarnées. Les statues tiennent toutes un miroir, ce qui permet de réfléchir la bouche de ceux qui prient pour établir une communication avec les divinités.]
Vous l’aurez compris, nous sommes en train de vivre une scène complètement hors-norme qui nous fait tourner la tête !
Après ce moment hors du temps, nous reprenons un collectivo en passant par le marché aux habits traditionnels très fleuris.
Nous rentrons à l’auberge en fin d’après-midi, fatigués après nos 15km de marche.
Samedi 20 juillet, nous resterons tranquilles pour que Morgan puisse finir son CV et sa lettre de motivation (c’est pas tout mais c’est bientôt fini la rigolade !) et que l’on finisse notre itinéraire du Mexique.
Cela tombe bien, car dans l’après-midi, un orage fait rage dans la ville et tout est trempé en quelques minutes.
Cette pluie de mi-journée nous suivra de nombreux jours, dans plusieurs autres villes...
Dimanche matin, nous partons vers 8h30 pour un tour que nous avions réservé la veille.
Nous grimpons dans un minibus et nous dirigeons vers la célèbre cascade (ou plutôt LES cascades) El Chiflon, la plus haute et puissante du Mexique, rien que ça !
Après 2h30 de route, nous voici entourés de familles mexicaines qui viennent passer la journée dans ce paysage incroyable.
En effet, même si cela ressemble fortement à Agua Azul, nous sommes subjugués par les bassins d’eau bleue.
Nous ferons une marche d’une heure (plus de 400 marches) dans les bois en longeant le cours d’eau pour atteindre l’énorme cascade du « Velo de la Novia » (« voile de la mariée »).
D’ici, la vue de la vallée est magnifique.
Après quelques photos et une petite baignade dans un bassin sans trop de courant, nous repartons en minibus direction le Parc National des Lagunas de Montebello (big up Lille).
Nous roulons encore une bonne heure pour atteindre le premier point de vue, sur le lac Tzizcao : changement de paysage ! Il ne fait plus très beau mais les couleurs sont tout de même jolies.
Nous enchaînons par deux autres lacs dont un qui sépare le Mexique du Guatemala. Nous mettrons donc les pieds au Guatemala pendant une vingtaine de minutes !
Nous reprenons le minibus pour aller voir les lacs de Pojoj et les 5 Lagos, où nous observons les touristes embarquer sur des planches en bois qui servent de bateaux.
Après avoir admiré ces très beaux panoramas, nous retournons à San Cristobal où nous arriverons vers 20h45.
Pas le temps de se reposer, nous prenons une douche, mangeons un bout et rejoignons la gare routière.
Nous partons cette nuit pour Oaxaca !
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