Du 6 au 11 août : Cancun

Voici notre dernière étape du Mexique, notre dernière étape d'Amérique, notre dernière étape du tour du monde...

Notre dernier AirBnb sera une chambre chez l'habitant, une française venue s'installer ici avec son mari mexicain (ou américain ? J'avoue être un peu perdue car j'écris l'article 1 an plus tard...), leur fille bien bavarde, leur chat et leur chien tout foufou.

Un gros pincement au cœur, mais nous profiterons de ces quelques jours "en famille" au bord de la piscine et de la mer (autour des touristes et des sargasses) pour nous ressourcer et réfléchir à notre retour en France. Morgan contacte la RH de LDLC, finalise ses entretiens, et pour ma part je commence tout doucement à faire mon emploi du temps.

Nous passerons quelques moments dans un cybercoffee pour imprimer des papiers, et beaucoup de temps à manger nos dernières fajitas.

Le 11 août sonne pour nous la fin d'une étape de notre vie, ou plutôt d'une jolie, sublime, extraordinaire parenthèse. Nous rejoignons l'aéroport de Cancun en taxi, sous une chaleur invivable. Nous commençons à faire la queue pour s'enregistrer, quand on entend un client américain dire que l'avion est annulé. Serait-ce notre anglais qui nous joue des tours, ou avons-nous bien compris cette mauvaise blague ? Je sors mon portable pour vérifier, mais en effet, notre vol Cancun - Manchester est bel et bien annulé. S'en suit une interminable attente au guichet, de nombreuses négociations de la part des clients qui sont un à un décalés dans des vols à droite à gauche. Après 5h d'attente, on nous dit que nous pourrons décoller seulement le lendemain (prochain avion Thomas Cook prévu dans 24h). Que nenni ! Nous avons longuement préparé notre retour pour pouvoir surprendre nos proches qui pensent que nous ne rentrons qu'une semaine et quelques plus tard ! Je commence à m'emporter, puis à m’apitoyer. Nous sommes derrière des Européens qui ne parlent pas un mot d'Espagnol. Malheureusement pour eux, nous qui nous débrouillons assez bien depuis presque 6 mois à pratiquer quotidiennement, arrivons à négocier deux places dans un avion qui part dans... 15 minutes ! Pas de pitié pour eux, nous jouons les égoïstes.

Les billets s'impriment pour le vol de Thomas Cook d'hier (qui a lui aussi 24h de retard) et nous courons partout pour dénicher la porte d'embarquement.

OUF nous y voilà ! Il nous reste même quelques minutes pour acheter les derniers souvenirs.

Nous prenons place dans l'avion (l'un à l'autre bout de l'autre mais sans nous plaindre), pour quelques heures jusqu'en Angleterre. J'apprendrai que Morgan a noyé son stress dans l'alcool distribué, avec son voisin de rangée.

Enfin arrivés au bout de 9h30 de vol, nous apprenons vite que notre avion Manchester - Lyon a du retard... et nous ne sommes même pas sûr de pouvoir décoller ! Nous devions faire une escale de 6h30, qui se transforme en 8h30 d'une longue et fraîche attente (on en a perdu des degrés, et de la patience !).

Enfin dans notre second avion, nous pouvons commencer à réfléchir sur l'ambivalence de nos sentiments. 90% de nostalgie et 10% d'excitation, ou l'inverse ?

C'est Tonton Gilles qui vient nous récupérer sur le sol lyonnais, après ce dernier trajet INTERMINABLE et fort en émotion. Une impression vraiment étrange nous envahit alors, a-t-on vraiment vécu cette parenthèse ? Est-ce que Tonton n'est pas juste le fruit de notre imagination, un mirage dû à la fatigue ?

Dans quelques heures et dans les prochains jours, nous ferons la surprise de notre retour à nos proches. Des moments incroyables que nous rêverons de revivre un jour...