Du 28 juillet au 1er août : Mexico City

Nous partons vers 14h30 de Puebla et arrivons vers 17h à la Ciudad de Mexico (CDMX), appelée ainsi pour ne pas confondre avec l’état de Mexico, et le pays de Mexico.

Nous prenons un Uber jusqu’à notre Air Bnb situé dans le Sud de Mexico et découvrons vite l’immensité de cette capitale.

[La ville a été fondée par les Aztèques au début du 14ème siècle. Elle a été reprise par Hernán Cortès pour y construire la capitale de la Nouvelle-Espagne.

Aujourd’hui, elle est peuplée de 9 millions d’habitants (!! Plus qu’à New-York) pour une superficie d’environ 1500 km carrés.]

Vous imaginez bien la pollution, qui se sent à l’intérieur et se voit à l’extérieur !

Nous arrivons chez Sol : un petit appartement en construction que nous partagerons avec elle et son frère. Heureusement, ils sont sympathiques et l’immeuble est bien situé, dans un quartier sûr et tout près d’une station de métro.

D’un coup, un gros orage éclate. Et ça sera le cas pour toutes nos fin d’après-midi à Mexico !

Le lendemain, lundi 29 juillet, nous chaussons nos baskets et nous voilà partis pour 10km de marche.

Nous testons le métro, très pratique avec ses 12 lignes et près de 200 stations. Il suffit d’acheter une carte et de la recharger d’autant de sous que l’on veut. Un trajet (n’importe où dans la capitale) coûte seulement 5 pesos, soit 20 centimes ! Par contre, les stations sont tellement immenses qu’il faut marcher et marcher encore dans les couloirs souterrains, entre les vendeurs express, les petits musées et expositions temporaires.

Nous nous arrêtons en plein centre pour y découvrir le Zocalo (la place principale), immense et entourée du Palais National du gouvernement et de la Cathédrale.

De nombreux spectacles sont donnés aux alentours, notamment de danses indigènes.

Nous continuons pour faire le tour du Templo Mayor, une grande pyramide en ruine qui se trouvait ici à Tenochtitlan, capitale des Aztèques (ou CDMX aujourd’hui). Détruit par l’arrivée des Espagnols, ce site fut redécouvert en 1978 au cours de travaux urbains. Des immeubles et magasins ont du être rasés pour laisser place aux fouilles. C’est fou, non ? Peut-être y a-t-il d’autres trésors cachés juste sous nos pieds ?

Nous allons également voir la première synagogue construite au Mexique, puis de nombreuses églises.

Nous passons voir le magnifique bâtiment du Musée des Beaux-Arts (fermé ce jour),

et celui de la Poste.

Pour finir, nous allons voir la Casa Azulejos , un bâtiment colonial dont l’extérieur est recouvert de petits carreaux bleus venus de Puebla. Habité par plusieurs comtes à l’époque, il comporte aujourd’hui un ensemble de boutiques et un grand restaurant. L’intérieur a pourtant gardé tout son charme !

Nous finissons la journée par un immense marché, La Ciudadela.

Nous rentrons après cette journée riche en découvertes architecturales.

Mardi 30 juillet, nous nous rendons au Musée National d’Anthropologie, consacré à l’archéologie et à l’histoire des civilisations préhispaniques du Mexique depuis les premiers hommes, ainsi qu’aux cultures indigènes actuelles.

Avec ses 23 salles intérieures et extérieures, il est l’un des plus grands musées du continent américain. Autant vous dire que l’on n’a pas pu tout examiner de près !

On y trouve énormément d’objets notamment de Teotihuacan (dont on vous parle ultérieurement) et des Aztèques.

Ainsi, nous découvrons l’incroyable Pierre du Soleil de plus de 3 mètres et demi de diamètre et de 24 tonnes.

Découverte au 18ème siècle lors du pavage de la grande place de Mexico, elle est abusivement appelée « Calendrier Maya » à cause des jours du mois et de l’année qui y sont représentés.

Ce serait en fait un réceptacle gladiatorial à fonction sacrificiel.

Un petit air du médaillon de Pirates des Caraïbes non ?

Nous continuons notre visite à travers les vitrines, les scènes et les temples reconstitués.

Une fois en avoir plein les yeux et la tête, nous partons en direction du château de Chapultepec, en passant par le parc du même nom.

Sur le chemin, nous croisons de nombreux écureuils gris et roux qui nous feront nous arrêter plusieurs fois.

Ils n’ont pas peur des humains et on peut s’approcher de très près.

Nous arrivons devant le château, bâti au 18ème siècle sur une colline qui servait à surveiller Mexico et ses alentours depuis le 13ème siècle.

Il a été successivement un lieu de repos des dirigeants, la résidence royale, un Collège militaire, un terrain de guerre avec les Américains au 19ème siècle, puis un observatoire astronomique.

Aujourd’hui, il accueille le Musée National de l’Histoire.

Tout ça pour vous dire que nous ne l’avons finalement pas visité car il y avait une looongue file d’attente.

Après un repas léger dans une bonne boulangerie, nous allons voir la Place des 3 cultures. Comme son nom l’indique, on peut y voir 3 ensembles architecturaux de cultures différentes :

- Des pyramides et ruines Aztèques

- Une cathédrale et un couvent construite à l’arrivée des Espagnols. Nous ne pouvons malheureusement pas les visiter car un tremblement de terre récent a fragilisé les bâtisses et par mesure de précaution, l’accès est fermé.

- Un centre culturel urbain et une université construits dans les années 2000.

Un petit musée gratuit rassemble quelques objets trouvés ici.

Nous rentrons vite, le quartier n’ayant pas l’air très sûr.

Nous reprenons le métro et sur le trajet du retour, nous nous arrêtons acheter des tickets pour le match de Lucha Libre de ce soir (Morgan m’a convaincue). Des matchs ont lieu 3 fois par semaine et celui-ci fait partie des présélections pour le Championnat Mondial.

Avant cela, nous rentrons faire une petite pause goûter puis repartons vers 19h.

Arrivés devant le hangar, on se croit vraiment dans un film, c’est comme à la télé ! On s’installe à nos places, aidés par un membre du personnel et regardons le ballet des vendeurs de popcorns et de bière défiler sous nos yeux.

Les gradins se remplissent peu à peu et le premier match commence.

Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent rien à la Lucha Libre (= lutte libre), voici un petit topo :

Il s’agit en fait du catch mexicain. Selon la tradition, les Luchadores portent un masque coloré qui représente leur « vie » dans l’arène, ainsi que des vêtements (leggings, Marcel, cape, etc.) tout aussi tape à l’œil.

C’est un mélange de gymnastique et de sport de combat.

Tout est artificiel dans le sens où il n’y a aucun « vrai » coup : les luchadores rivaux préparent ensemble en amont leurs prises, leurs sauts et enchaînements. Parfois, ils font même semblant de se disputer dans le ring ou même de frapper l’arbitre ! Et le public y met aussi du sien, il y a une sacrée ambiance. Bien beauf avec les danseuses qui se trémoussent en maillot de bain entre chaque match, mais bon enfant !

C’est tout de même un spectacle sportif impressionnant car les figures sont très bien réalisées, avec de beaux porters !

Après 5 ou 6 matchs différents (3 contre 3 en général), dont un féminin, c’est le moment pour nous de rentrer.

Nous parlerons avec le frère de Sol pendant un long moment, même si son accent argentin est très difficile à comprendre.

Puis nous rejoignons sans rechigner notre oreiller et tombons rapidement dans les bras de Morphée.

Mercredi 31 juillet :

Au programme aujourd’hui, le site archéologique de Teotihuacán. Nous prenons le métro puis un bus pour une petite heure.

[Cette ville à été habitée à partir de -200, jusqu’à sa chute au 6ème où 7ème siècle, à cause de changements climatiques, d’une invasion ennemie ou d’une révolte contre la haute classe sociale (bâtiments impériaux retrouvés brûlés). Mais il a toujours été un lieu de pèlerinage, notamment pour les Aztèques qui faisaient des sacrifices pour le Soleil et la Lune. Les Espagnols ont eux aussi été impressionnés et ont étudié le site de près.

C’est au 1er siècle que cette cité connut son apogée, étant la plus grande ville de toute l’Amérique avec ses quelques 200 000 habitants, répartis sur une trentaine de km carrés. On parle d’ailleurs de civilisation de Teotihuacán, qui serait multi-ethnique (Tolteque, Maya, Zapoteque, etc.).

Classé à l’UNESCO, il est l’un des sites les plus visités du Mexique, notamment grâce à son emplacement près de la capitale.

De plus, il comporte 2 immenses pyramides : del Sol (construite sur une grotte volcanique, symbole de fertilité et accès au royaume de la mort) y de la Luna qu’il est possible de grimper.

De fouilles sont encore en cours à ce jour, particulièrement sous les pyramides et temples pour accéder aux tunnels et chambres découvertes récemment.]

Ce sera certainement le dernier site archéologique de notre voyage, alors nous en profitons pour nous balader longuement à travers les grands complexes résidentiels, la chaussée des Morts, et les nombreuses peintures murales aux couleurs bien conservées, malgré la chaleur (aucune ombre sur le site !).

Certes il y a beaucoup de monde, mais vu la grandeur du site, nous sommes éparpillés et pouvons tout de même en profiter.

Nous finissons par grimper à la queue leu leu sur la pyramide de soleil, haute de 65m de haut et composée de 5 niveaux. Impressionnant ! Ils en avaient des cuisses !

On admire la vue sur les montagnes et volcans environnants, reprenons notre souffle quelques instants puis redescendons tranquillement.

Nous rentrons à Mexico et passons voir l’Ange de l’indépendance, une colonne commémorant le 100ème anniversaire de l’indépendance du Mexique (1810-1910).

A son sommet, un ange de 6m et quelques et plus de 7 tonnes en bronze recouvert de feuilles d’or. Copie conforme de celui de la place de la Bastille à Paris d’ailleurs !

Aujourd’hui, c’est un mausolée qui renferme les restes des soldats.

Nous rentrons bien fatigués de notre escale à Mexico, et préparons la suivante.

Le 1er août, nous nous levons avec le sentiment que le temps passe vite. Trop vite...

Mais pas le temps de philosopher, nous devons prendre un Uber jusqu’à la gare puis prendre un car jusqu’à Taxco, afin de s’éloigner un peu de cette ville grouillante !