31 mars et 1er avril : Canon del Colca

Nous arrivons donc le 30 mars vers 20h, après 6h de route. Les paysages sauvages traversés ont annoncé la couleur : nous sommes désormais loin de la ville et nous arrivons à Cabanaconde assez surpris par la petitesse de ce village, malgré tout touristique. En effet, c’est d’ici que commence le très fameux trek du Canon del Colca, sur 2 ou 3 jours.

Après réflexion, nous avons décidé de ne pas faire ce trek car nous avons un peu trop marché à travers ce pays. Nous nous contenterons de visiter les alentours du village.

Nous arrivons donc de nuit et cherchons notre auberge. Nous tombons sur une sorte de bar fermé au cadenas, et un homme un peu rustre derrière la grille qui nous regarde bizarrement.

On lui demande si l’auberge est bien là. Pas de réponse. On fait quelques pas, puis répétons plus fort. Il nous regarde, pas de réponse. Nous commençons à partir puis il nous dit « oui, pas besoin de vous énerver, on n’est pas à Arequipa ou à Lima ici ! ». On n’a pas compris sa réaction mais on le suit jusqu’à la chambre qui n’est heureusement pas à son image !

Il revient ensuite nous parler, plus calme, pour nous expliquer ce qu’il y a à faire et à voir dans les alentours. Ouf ! On a bien cru avoir à faire à un fou.

Après une nuit très fraîche, sous la pluie qui frappe sur le toit en tôle, nous partons donc faire le tour de Cabanaconde et de ses miradors sur le Canyon. Et nous ne sommes pas déçus ! La vue est à couper le souffle, et surtout à donner le vertige.

L’après-midi, nous restons au village, en profitant du soleil pour faire nos réserves de chaleur.

Nous apercevons même nos premiers condors ! Et pleiiin de chats trop mignons !

Le soir, nous mangeons avec 2 Suisses (on en croise beaucoup au Pérou !) avec qui nous parlons itinéraire d’Amérique du Sud.

Le lendemain matin, nous prenons un bus local à 7h plein de locaux qui vont, pour la plupart, travailler dans les champs.

Nous descendons à « la Cruz del Condor », célèbre point de vue pour admirer comme son nom l’indique, le vol du condor. Cet oiseau de proie d’environ 3 mètres d’envergure, a l’habitude de planer tous les matins ici (sont-ils nourris par l’homme pour le plaisir des touristes ? Nous ne saurons pas...).

Ce rapace était un animal vénéré par les Incas et demeure emblématique de nos jours.

Et on comprend vite pourquoi ! Nous nous trouvons un petit coin tranquille pour observer ces magnifiques volatiles.

Nous avons le plaisir d’en admirer des dizaines en plein vol ou au repos à flanc de falaise, et de très près ! C’est impressionnant et nous ne voyons pas le temps passer.

Après plus de 2h d’observation et de cris de surprise, de joie et d’émerveillement, nous prenons un second bus local, tout aussi plein.

Morgan se fera même faire les poches par une mamie toute souriante lorsqu’on descendra ! Nous éviterons le drame en s’écartant vite d’elle...

Nous voici à Chivay, ville réputée pour ses pickpockets (nous l’avions lu quelques jours auparavant).

Heureusement, nous ne restons que pour une escale.

Nous prenons un 3ème bus en direction de la ville de Puno, au bord du lac Titicaca.

Sur la route, nous faisons des escales dans la région de l’Altiplano. Au programme : réserves naturelles, lagunes et volcans. Malheureusement, le temps n’est pas de notre côté : froid et pluie sont vite au rendez-vous. Nous prenons quand même plaisir à regarder les paysages, tous ces alpagas et leurs bébés.

Nous arrivons à Puno vers 19h30, et rejoignons notre hôtel. Le gérant nous accueille chaleureusement, lui !