Du 2 au 4 avril : Puno et lac Titicaca
- Morgan et Marie
- 8 avr. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 avr. 2019
Après un copieux et très équilibré petit-déjeuner à l’hôtel, nous partons réserver un bus pour l’Amazonie le lendemain soir. Nous découvrons une ville très différente d’hier soir : beaucoup de circulation et des klaxons à n’en plus finir...
En plus de l’altitude - Puno est située à plus de 3800m - la pollution nous empêche de bien respirer.
Nous nous éloignons vite et partons nous balader ensuite au bord du lac Titicaca, le plus grand lac d’altitude navigable au monde (plus de 8500km carrés), où nous retrouvons un calme apaisant.
Sauf lorsque je tente de prendre une photo du lac et de moutons et qu’une mamie me lance son bâton dessus ! Heureusement qu’elle ne savait pas viser car c’était quand même un gros truc !
Je me rabats donc sur des photos de cochons d’inde qui peuplent les abords du lac.
Nous reprenons notre marche un peu choqués, pour aller voir le bateau Yavari, le plus gros bateau à vapeur à hélice en état de fonctionnement aujourd’hui dans le monde. Construit à la fin du 19ème siècle et apporté en pièces détachées depuis l’Angleterre, il servit le premier de navette entre la Bolivie et le Pérou (passagers et marchandises) et ce durant de longues années. Aujourd’hui, c’est un musée naval, réaménagé.
Enfin arrivés dans la rue (déserte) du musée après plus d’une trentaine de minutes de marche, une petite fille sort de chez elle et nous demande où l’on va. On lui répond puis sa mère arrive et nous dit qu’elle travaille au musée et que le bateau n’est pas là. Elle se rend au centre-ville avec sa fille et nous paye le collectivo pour qu’on y retourne aussi.
On accepte même si on ne comprend pas bien car sur la carte il est bien situé ici...
On a un peu peur de l’embrouille mais on se dit qu’on est peut-être un peu paranoïaques. Et puis il y a d’autres passagers, notamment des enfants donc ça devrait aller ! Jusqu’à ce que le chauffeur fasse un signe de pistolet contre sa tempe à Morgan dans le rétroviseur. Et là c’est la panique à bord ! On se dépêche de descendre au prochain arrêt, sans savoir où l’on est (la dame ne nous dit rien) et sans la remercier pour le trajet.
On regarde sur la carte et ouf, nous ne sommes pas loin du centre (qui est télésurveillé). Quelle histoire ! Nous n’en saurons pas plus et nous ne chercherons pas plus ce fameux bateau (peut-être a-t-il coulé finalement ?).
Nous continuons à nous promener et pique-niquons sur une petite place piétonne, tranquille, au soleil.

Nous finissons par monter jusqu’à un beau point de vue sur le lac et sur la ville puis redescendons sur la place principale où se trouve une belle cathédrale.
Nous rentrons juste avant que le temps ne se gâte et se transforme en gros orage. Ou plutôt en déluge ! Les rues deviennent vite inondées, de nombreux éclairs tombent très proches de nous (heureusement, nous sommes à l’intérieur) et de la grêle fait même son apparition.
Nous sommes également très surpris par les différences de températures entre la journée et la nuit : il peut faire 4 degrés la nuit et 18 en journée !
Le lendemain, nous enfilons nos casquettes de touristes (on ne peut pas toujours être des aventuriers, c’est fatigant !) et partons en tour de speed boat sur le lac Titicaca avec de nombreuses autres personnes. Ce lac est considéré comme le berceau des Incas et était donc très sacré (d’ailleurs, des offrandes ont été retrouvées au fond du lac au début du mois !)
Nous rejoignons premièrement les îles flottantes Uros.
Pour l’histoire, elles sont nommées ainsi car le peuple du même nom habitait ici vers le 13ème siècle pour fuir les Incas, tribu ennemie. Elles sont entièrement artificielles et construites avec une sorte de roseau ressemblant à du papyrus qui se trouve en abondance dans le lac.
La dernière personne Uros est décédée dans les années 1950. Depuis, ce sont les Indiens Aymaras qui construisent ces îles flottantes (en 3 ans environ) et perpétuent les traditions pour les touristes.
Même si nous savions donc pertinemment que l’intérêt financier est la principale motivation de cette population, nous souhaitions découvrir ces îles hors du commun.
Nous arrivons donc sur les îles, et marchons sur un sol de racines et de tiges humides. Les « habitantes » en tenue traditionnelles chantent, dansent puis bien sûr, nous demandent à plusieurs reprises des tips. Ils font même travailler les enfants, ce qui n’est pas trop à notre goût.
Nous prenons ensuite un bateau traditionnel, toujours construit avec ce roseau, pour un petit tour.
On nous explique que la principale activité des Aymaras est la pêche à la truite (introduite par les Canadiens dans le lac) et l’agriculture.
On verra même plus tard des cochons au milieu du lac dans une zone boueuse.
Nous reprenons ensuite le speed boat pour aller visiter l’île de Taquile, une vraie île cette fois-ci, beaucoup plus tranquille.
Des habitants nous initient à la danse, et aux rituels de l’île, issus des traditions Incas.
J’y mangerai une excellente truite et nous repartirons sous la pluie.
Bilan : visites intéressantes mais pas indispensables à notre avis.
Il y avait d’autres possibilité pour visiter des îles plus authentiques comme aller dormir chez l’habitant par exemple. Mais sans électricité, ni chauffage, nous étions peu motivés ! Morgan aurait sûrement survécu grâce au stage de survie, mais moi ?
Nous repassons ensuite à l’hôtel prendre nos sacs, remercions l’adorable réceptionniste (qui nous a même retiré un virus sur notre clé USB qui contient toutes nos photos et que nous n’arrivions plus à ouvrir !) et rejoignons la gare routière en taxi, sous la pluie qui débute (toujours en fin d’après-midi).
Sauf que l’on apprend que notre bus direction l’Amazonie, Puerto Maldonado est annulé à cause d’un glissement de terrain survenu la veille à cause des grosses pluies...
Bon, c’est le destin ! On hésitait justement à y aller pour éviter de subir à nouveau le mal des montagnes en revenant à Puno, puis en Bolivie. Et bien c’est chose réglée !
Nous décidons donc d’avancer notre bus pour aller en Bolivie, prévu le 10 avril, au 5 avril, et reprenons 2 nuits dans le même hôtel.
La journée du 4 avril sera donc consacrée à faire l’itinéraire de Bolivie et à aller acheter 2-3 habits chauds pour affronter le froid.
Voici donc la fin de notre périple au Pérou qui se termine un peu précipitamment mais ce n’est que partie remise pour l’Amazonie !
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