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8 et 9 juin : Désert de la Tatacoa

  • Photo du rédacteur: Morgan et Marie
    Morgan et Marie
  • 16 juin 2019
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 sept. 2019

Samedi matin, nous partons à 8h en minibus pour Neiva, au Nord-Est de San Augustin. Nous mettrons environ 4h pour rejoindre le terminal. Nous attendrons une petite heure ici une jeep partagée qui nous amènera dans la toute petite ville de Villavieja.

Nous montons dans le coffre et une bonne heure plus tard, après avoir mangé un peu de poussière, nous nous rendons dans une guesthouse que nous avions repérée. Nous arrivons en plein milieu d’une graaaande famille qui vit ici : grands-parents (peut-être même arrière-grands-parents), fratrie, cousins, etc. C’est une belle cohue ! La petite cour et son jardin sont bien entretenus et nous repérons vite de nombreux oiseaux qui viennent profiter de l’ombre de la végétation. Ici, il fait une bonne trentaine de degrés mais cela nous fait du bien !

La maman nous accueille avec le sourire et nous propose une chambre sans porte. Nous refusons gentiment et elle finit par nous dégoter une autre chambre à l’entrée de la maison. Nous acceptons et discutons ensuite de l’excursion dans la Réserve Nationale du désert de la Tatacoa que son mari, Léo (chauffeur et guide) et leur fille, Catalina (guide également à ses heures perdues) organisent.

Cette dernière n’arrivant pas à retenir le prénom de Morgan, elle l’appellera « Marco ».


A 16h, après avoir fait le plein d’eau, nous voilà dans leur 4x4 pour la première partie du tour, prêts à découvrir la partie rouge du désert.

Notre premier stop, à quelques kilomètres à peine de Villavieja, est un mirador qui nous offre une vue bluffante sur un ancien fond de mer minéralisé : fer, cuivre et carbone lui ont donné ces nuances de rouge-orangé.

Catalina en profite pour nous expliquer l’origine du nom de cette étendue désertique qui est en fait une forêt tropicale asséchée. « Tatacoa » est le nom d’une couleuvre que l’on trouve en nombre par ici. Malheureusement (ou heureusement ?), nous n’en croiserons aucune. D’ailleurs, Catalina nous recommande de suivre les sentiers et de ne pas toucher aux pierres : nous pourrions tomber sur des scorpions ou serpents venimeux. C’est noté !

Nous verrons de nombreux autres animaux, et notamment des oiseaux de toutes sortes : des aigles et aguiluchos, azulejos, tourterelles, perruches, canaris, etc. Et surtout, de nombreuses chèvres, parfois en totale liberté.

Il y a quelques années, ce « désert » n’a connu aucune précipitation pendant 2 années suite au phénomène climatique « El Niño », les nuages ayant été retenus dans les montagnes environnantes. Ceci a donc fortement endommagé et réduit la faune et la flore locale.


Nous continuons pour aller voir « El Cuzco » (« le centre »), sous une chaleur qui commence à décroître tout doucement avec le soleil. Et c’est l’arrivée des sandflies qui nous dévorent de la tête aux pieds malgré les vêtements longs et le répulsif. Nous sommes presque seuls, nous sommes donc une proie privilégiée ici !

Nous marchons tout de même émerveillés, sous un bel arc-en-ciel, au gré de ce labyrinthe pour découvrir des formes naturelles atypiques dues à l’érosion.

Certaines, nommées « Torres » ressemblent à des tours de châteaux.


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Et qui dit désert dit cactus ! Nous en croiserons de différentes sortes : « oreilles de Mickey », « Cardon », « Cabeza Negra »... c’est d’ailleurs dans ce dernier que se cache un fruit rose ayant le goût d’une tomate cerise. Bon pour purger l’estomac, il ne faut pas en abuser sous peine d’allers-retours aux toilettes !

Quand ce cactus meurt, il devient gris-noir et se décompose, d’où son nom.

Nous avons récupérer des graines pour essayer d’en faire pousser en France. Affaire à suivre...

Après cette petite marche, nous allons nous désaltérer avec... un jus de cactus, à la fraise. Très bon, même si nous n’avons pas senti le goût du cactus.

Ici, on savoure également le cactus à la poêle mais d’autres touristes nous diront qu’ils ont trouvé cela dégoûtant.


A 19h, nous nous rendons à un des 2 observatoire de la Tatacoa, où un professeur d’astronomie donne des conférences tous les soirs. Quoi de mieux pour observer les étoiles que d’être en plein désert ?

Allongés sur le dos, nous écoutons donc cet homme passionné armé d’un laser ultrapuissant.

La conférence durera 1h30, en espagnol et attirera plus d’une centaine de touristes, Colombiens pour la plupart. Beaucoup de sujets ont été abordés : Big Bang, formation des étoiles, histoire des constellations, etc.

Nous avons réussi à capter quelques informations mais les détails étaient trop compliqués à comprendre pour notre niveau d’espagnol.

Le cours s’achève par une observation directe au télescope : Lune, Jupiter, et milliers d’étoiles.


Nous repartons des étoiles plein les yeux (oh oh) et rentrons à Villavieja où la « fête de la famille » bat son plein. Pendant un mois, les familles mangent et passent du temps ensemble. Musique, danse, concerts, pétards, bières et re-bières sont au rendez-vous.

Sans notre famille, nous ne pouvons profiter pleinement (snif) et allons donc nous coucher après manger.


Dimanche, réveil matinal pour la deuxième partie du tour. Après un bon petit-déjeuner (croissant, œufs brouillés, banane plantain et bon café), nous reprenons le 4x4 vers 7h30, cette fois-ci accompagnés d’un couple de Parisiens et d’une Hollandaise.

Au programme, le désert gris.

Nous commençons par « La vallée des animaux » où l’on doit faire fonctionner notre imagination pour trouver des roches naturelles en forme d’éléphant, crocodile, otarie, etc.

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S’ensuit une marche pour découvrir de plus près ces formations composées de sable aggloméré.

Parfois, on dirait même du chocolat au lait (non promis, je n’ai pas goûté) !

Nous tombons également sur des fossiles de tronc d’arbre assez impressionnants. La région est en effet un petit paradis pour les paléontologues.

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Et je tombe littéralement plusieurs fois dans les pentes glissantes. A part une petite écorchure dans la main (je sais bien me rattraper), rien de cassé, ouf !


Nous passons ensuite à travers un canyon pour arriver plus haut sur la propriété de Doña Ligia.

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Des dizaines de chèvres sont enfermées dans un petit enclos, élevées pour leur lait.

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Cette famille est en fait sur le terrain d’une autre famille richissime qui possède toute la réserve de La Tatacoa.

Ici, la maison typique du désert se compose du strict minimum. Les enfants de la famille doivent traverser le canyon tous les jours pour aller à l’école.

On s’arrête ici quelques instants pour reprendre notre souffle dans cette chaleur aride et pour observer les différents oiseaux qui viennent nous saluer.

Nous continuons la marche jusqu’à une première piscine privée en plein désert. Étant toute récente, elle n’est pas fréquentée.

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Sa couleur bleue naturelle nous fait de l’œil mais le couple qui nous accompagne préférerait se baigner dans une autre piscine, plus loin, qu’ils ont repérée sur internet...

Pour l’atteindre, nous continuons à marcher à travers le désert gris et ses étranges formes (certaines ressemblant à des fantômes).

Arrivés à la piscine, nous ne nous faisons pas prier pour faire un plouf, malgré le monde qui s’y baigne. On aurait dû profiter de celle d’avant !

Enfin, ça nous rafraîchit bien quand même.

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Voilà pour nous le moment de rentrer tandis que les autres continuent vers le désert rouge.

Nous avons été enchantés par cette excursion dans des paysages irréels. Nous étions vraiment sceptiques par rapport au fait de prendre un tour organisé mais tout s’est merveilleusement bien passé et Catalina a été vraiment intéressante et sympathique.


Nous rentrons au village, allons manger un « patacon » : banane plantain écrasée en galette et frite, viande hachée, oeuf, fines frites, le tout recouvert de fromage fondu. Je peux vous dire que ça vous tombe sur l’estomac en moins de 2 bouchées !

Après cela, nous allons chercher nos sacs à dos à l’auberge. Nous disons au revoir à la famille et quittons nos nombreux hôtes.

Nous attendrons une petit demi-heure que la jeep de retour se remplisse pour partir.

Arrivés à Neiva vers 17h, il nous faudra encore attendre quelques heures dans la gare (décorticage de graines de cactus et lecture au programme) afin de prendre un bus de nuit pour Armenia puis Salento, notre prochaine destination...

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