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Du 11 au 14 avril : Sucre - Sur la route des dinosaures

  • Photo du rédacteur: Morgan et Marie
    Morgan et Marie
  • 16 avr. 2019
  • 5 min de lecture

Jeudi 11 : visite de la ville

Le voyage de nuit a été long. Très long. 12h prévues mais nous en avons mis 16 à cause d’un accident sur la route et de nombreux arrêts non expliqués.

Notre hôte qui nous accueille à Sucre (prononcé « Soucré ») commençait même à s’inquiéter et nous envoyait des mails.

Enfin arrivés dans la capitale, nous rencontrons la grande famille chez qui nous allons loger, dont Fanny-Luciana, la petite mascotte de la famille d’un an et demi, qui crie « holà holà » à tout va.


Nous partons ensuite à la découverte du centre-ville, tout en montées-descentes.

Toutes les rues sont à sens unique, surchargées et bruyantes (ils n’ont pas la main légère sur le klaxon).

Comme dans chaque grande ville, Sucre présente son lot d’églises, de petites places arborées et de parcs.

On ne le savait pas avant de poser le pied en Bolivie mais dans la région, la présence de dinosaures était très importante, ce qui semble être une grande fierté ici. De nombreuses reproductions sont éparpillées dans la ville et un parc pour enfants en a même fait son thème. Morgan tente un immense toboggan en forme de diplodocus !

À côté, nous trouvons une réplique de la Tour Eiffel, on ne sait pas pourquoi.

Nous finissons par aller dans une agence pour réserve un trek autour de Sucre, dans la région du cratère de Maragua.

Le vendeur nous annonce un tarif de 200 Bs (environ 26€ par personne) pour le tour en 4x4 si nous arrivons à constituer un groupe de plus de 6. Il prend notre numéro pour nous recontacter plus tard dans la soirée.

Et effectivement, il nous écrit pour nous dire que nous ne sommes finalement que 4 et que ce sera donc 350 Bs (45€ par personne). Nous refusons et après de longues négociations et embrouilles de sa part, il accepte pour 200.


Vendredi 12 : Cratère Maragua

Le lendemain, réveil à 6h30 pour se rendre à l’agence et payer. Le vendeur est en retard d’une demi-heure, et le guide aussi.

Nous voyons arriver un minibus tout pourri avec 6 personnes déjà installées. On est loin de ce qu’il nous a annoncé !

Heureusement, nous faisons la rencontre de notre groupe très sympathique, dont 4 français.

2 guides très gentils partent également avec nous, pour ce qui s’avérera être l’expérience d’une vie.

Nous empruntons une route de montagne sous un fort brouillard et commençons à avoir quelques frayeurs, surtout quand il s’agit de croiser un autre véhicule. La route est faite tantôt de sable, tantôt de cailloux. Elle n’est donc jamais lisse ! Je ne vous dit pas comme ça secoue là dedans...

Nous arrivons en haut, dans le hameau de Chataquilla, à 3500m d’altitude, où nous avons le droit à un petit-déjeuner. Il fait -8000, on ne voit pas à 5 mètres et nous sommes bien dégoûtés. Le guide nous fait entrer dans une petite chapelle construite au 16ème siècle par les Espagnols. Des offrandes de fleurs, d’alcool et de cigarettes recouvrent une statue d’une sainte.

Nous commençons la marche sur le « Camino del Inca », qui a donc été construit par les Incas. Le soleil remplace peu à peu les nuages et nous découvrons une vue splendide sur les montagnes.

Nos guides nous font découvrir de nombreuses plantes locales et médicinales.

Le chemin est tout en descente dans ce sens, ce qui est vraiment très agréable. Et puis, on respire autre chose que la forte pollution de Sucre !

Arrivés en bas après 2h de marche, nous reprenons le minivan pour nous rendre au « village » de Maragua, situé au beau milieu d’un immense cratère, formé par des plaques tectoniques. On y voit de nombreuses couleurs différentes, bien mieux en vrai qu’en photo.

Les guides préparent un excellent repas : guacamole, salade de quinoa, de pâtes, fromage de chèvre de la région, etc. On mange comme des rois !


Après s’être régalés, on part avec un des guides pour voir des traces de dinosaures à Ninu Mayu, au cœur de la montagne.

Nous reprenons une nouvelle fois le minivan mais le temps commence à se couvrir. Nous voici au beau milieu d’une route de montagne boueuse et ce qui devait arriver arriva. Nous nous embourbons, impossible pour le chauffeur de redémarrer. Nous sortons tous et commençons à pousser, les pieds dans la boue. On repart mais 15 mètres plus loin, rebelote.

Le chauffeur nous laisse ici et nous commençons la marche. Ou plutôt la course ! Le guide est vraiment stressé par le temps et nous devons donc nous dépêcher.

On entend l’orage dans les montagnes et nous ne sommes pas rassurés.

Après 1h30 de marche dans des décors exceptionnels (du rouge, du violet, du vert...) sans sentier, nous arrivons devant le mur des traces.

Une tempête survenue à la fin du 20ème siècle a permis de mettre à jour ces empreintes de carnatosaure, ankylosaure et sauropode, qui sont très bien conservées. C’est impressionnant, on en a le cœur qui palpite !

Comme d’habitude, nous somme le seul groupe sur place.

Le guide nous explique qu’il y a probablement de nombreuses autres traces enfouies ainsi que des ossements, qu’on trouvera peut-être lors d’une prochaine tempête, qui sait ?


Après une petite demi-heure de pause, nous reprenons le chemin inverse, en mettant les bouchées doubles.

Nous arrivons sous une forte pluie et bien sûr, impossible de débloquer le minibus de la boue. Nous sommes nous-mêmes tout englué ! Tout ça sous un bel arc-en-ciel histoire de nous encourager.

Après de nombreux efforts et un minibus qui a bien failli se renverser sur nous et nous écraser, nous rejoignons une route sèche et finissons à l’intérieur. Cependant, la route, très étroite, est au bord de la falaise et nous continuons à glisser vu l’état des roues...

Arrivés à Maragua, nous avons perdu trop de temps et ne pouvons pas faire le tour du cratère à pied.

Nous récupérons un papy et une mamie de notre groupe restés ici.


C’est parti pour le retour jusqu’à Sucre. La route glisse énormément et nous demandons plusieurs fois à sortir du minibus qui n’arrête pas de déraper à quelques millimètres du bord. Le chauffeur, lui, n’est pas du tout stressé de la situation ! Il doit avoir l’habitude...

Nos guides nous expliquent que les routes sont toujours comme ça en ce moment et nous leur répliquons que c’est inadmissible et inconscient de laisser partir des touristes dans ces conditions... (et pourtant on en a connu des routes dangereuses, mais là c’est le pompom !)

Le reste du trajet se fera de nuit, avec quelques cris de panique.


Enfin arrivés à Sucre vers 20h, nous nous disons au revoir (ça crée des liens d’être tous ensemble dans la galère !) et rentrons vite pour nous doucher puisque nous sommes couverts de boue.

En tout aujourd’hui : 22km de marche ! C’était vraiment magnifique mais avec un 4x4, on aurait encore plus apprécié !


Samedi 13 : Parc Cretacio

Après une petite grâce matinée pour nous remettre de nos émotions, nous partons visiter un parc où il est également possible de voir environ 12000 pas de dinosaures (oui, rien que ça !).

Pour cela, nous prenons un collectivo pour quelques centimes, qui s’arrête toutes les secondes pour les entrées et sorties des passagers.

Nous arrivons une trentaine de minutes plus tard et commençons la visite par des reconstitutions taille réelle de nombreux dinosaures, des fossiles et squelettes.

A 13h, nous partons en groupe pour aller voir l’immense mur qui s’est complètement relevé suite aux mouvements tectoniques. Les traces sont donc à la verticale et on dirait presque un mur d’escalade ! Hallucinant !

De nombreuses espèces différentes sont passées par là pour aller s’abreuver dans un ancien lac.


De retour dans le centre, nous nous baladons dans les hauteurs. Nous tombons même sur un clip de danse en train d’être tourné. On en a de la chance !

Nous rentrons ensuite, encore bien fatigués de notre journée.


Dimanche 14 : Cimetière

Pas très joyeux, mais nous décidons d’aller voir l’immense cimetière de Sucre, connu pour son architecture unique.

Il ressemble en fait à un grand parc ! Les tombes sont entre autres sous forme de mur.

Le reste de la journée, nous nous reposerons au soleil.


Demain, nous partirons pour une courte escale à Potosí, un peu plus au Sud.

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