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Du 12 au 14 juillet : Mérida et alentours

  • Photo du rédacteur: Morgan et Marie
    Morgan et Marie
  • 24 juil. 2019
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 juil. 2019

12 juillet : Centre-ville

Après 4h30 de bus, nous arrivons en milieu d’après-midi dans la ville de Merida, située au Nord-Est du Mexique.

Nous allons poser nos affaires dans notre Air Bnb, après une demi-heure d’attente de l’hôte sous 40 degrés.

Arrivés dans notre chambre, la chaleur nous fait vite suffoquer, et les dizaines de moustiques nous rendent dingues.

Nous ressortons très rapidement pour découvrir le centre-ville, à une quinzaine de minutes à pied.


Nous commençons par prendre une petite glace sur la place principale bien animée puis allons visiter le musée « La casa de Montejo », gratuit et surtout climatisé.

Elle a été construite pour le fondateur de la ville, Francisco de Montejo qui réussit, contrairement à son père, à prendre le Yucatan aux mains des Mayas. Connue comme étant la demeure la plus vieille de Merida (milieu du 16ème siècle), c’est en fait sa seule façade qui est d’origine. A l’intérieur, on y trouve une jolie cour ainsi que plusieurs salles reconstituant l’intérieur et la décoration d’une maison au 19ème et début 20ème siècle, avec des objets de toutes origines.

En haut, se trouvent des expositions temporaires. On a pu trouver des photos d’exploration des ruines d’Uxmal (dont on vous parlera ci-dissous) et du Chichen Itza.


Nous nous rendons ensuite au musée d’art contemporain qui ferme dans 10 minutes. Un petit tour rapide qui nous surprend car beaucoup d’œuvres (bien entendu de toutes les formes et couleurs) sont exposées dans d’immenses salles !

Nous continuons notre tour des quartiers du coin, toujours colorés, pour finir dans une petite galerie d’artistes, autour elle aussi, d’une jolie cour.

Nous finissons par aller faire des courses puis rentrons nous préparer à manger.

Nous rencontrons nos colocataires : des Mexicains mais aussi un chat noir et 2 petits lapins qui ont l’air de bien s’entendre.


13 juillet : Cenotes

Le lendemain, nous avons tellement chaud que nous décidons de faire un petit tour de cenotes, présentes également en nombre dans les environs.

Nous attendons un bus 1/2h puis partons en direction de Cuzamá à une petite heure de bus. Notre chauffeur nous arrête en bord de route où attendent quelques tuk tuks qui nous proposent des tours. Par chance, deux sœurs mexicaines d’une cinquantaine d’années nous proposent de partager un tuk-tuk pour diviser les frais et nous partons avec elles, sans trop savoir où.

Ces 2 sœurs sont absolument géniales et elles nous feront bien rire toute la journée.

Nous arrivons au parking après une dizaine de minutes de route, où nous apercevons des chevaux. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? On se renseigne et on comprend que nous allons emprunter une voie ferrée dans une sorte de chariot sur roues tiré par un cheval. Nous partons tous les 4, avec un guide.

Il nous explique que nous sommes sur le terrain d’une ancienne hacienda et que ces chariots étaient utilisés au 20ème siècle pour acheminer le café et d’autres produits des fincas jusqu’à la ville.

Les chevaux ne travaillent qu’un jour sur deux et il affirme qu’ils sont bien traités.

Nous partons plus rapidement que ça en a l’air (ça roule vite ces vieux machins !) à travers une végétation vierge et foisonnante.

Petits soucis : les secousses qui font mal au dos et aux fesses mais surtout les nombreux taons qui gâchent la balade !


Nous arrivons au premier cenote : on ne voit pas l’entrée et on se demande bien comment y entrer.

En fait, il s’agit d’un cenote complètement souterrain. On contourne de grands arbres aux grosses racines et on aperçoit une échelle qui dépasse d’un trou très étroit. Nos deux compères ont peur et on passe les premiers. Faut pas être trop gros ! Ça glisse mais nous arrivons entiers dans la grotte.

Et nous sommes immédiatement fascinés par ce que nous voyons. Des stalactites, des stalagmites, des petits couloirs mais surtout, un petit lac à l’eau transparente. On y plonge à petits pas car l’eau est très fraîche mais tellement pure que ça nous fait un bien fou !

Après 1/2h, on comment un peu à manquer d’air là-dedans et on remonte à la surface.

Quelle belle expérience !


On continue pour aller tout au bout des rails, à une vingtaine de minutes de trajet.

Ici, on découvre un cenote semi-ouvert par quelques trous laissant entrer la lumière en rayons qui se projettent dans l’eau bleue d’une manière éclatante. Des racines tombent de ces mêmes trous, donnant une scène surréaliste.

On profite de ce lieu à l’atmosphère mystique pour prendre quelques photos et profiter d’une bonne baignade.

Nous faisons demi-tour et finissons par un cenote cette fois-ci ouvert, dont l’eau est également transparent et d’un bleu profond. Dernière opportunité pour se rafraîchir avant de retourner dans le four qu’est Merida.

Sur le chemin du retour, lorsque nous croisons un autre chariot, il faut que le guide (qui a quand même une soixantaine d’années !) soulève le chariot, le sorte des rails, laisse passer son collègue et remette le chariot en place. Un manège qui se produira quelques fois, nous faisant penser au Bamboo train au Cambodge.

Une fois au parking, nous reprenons le tuk-tuk qui nous dépose dans le petit centre de Cuzamá pour que nous puissions attendre un collectivo jusqu’a Merida.


Une fois arrivés, nous disons au revoir aux deux sœurs puis allons réserver nos billets de bus pour le site archéologique d’Uxmal et pour Palenque, notre prochaine étape.


14 juillet : Uxmal et Kabah

Nous partons à 5h30 du matin en uber pour avoir le bus de 6h. Après 1h30 de route, nous voici les premiers sur le site d’Uxmal (prononcé « Ouchmal »). Celui-ci ouvre à 8h et nous avons donc la chance d’admirer cette immense cité presque seuls (merci à Val et Jo pour le conseil !).


[Ancienne cité de la civilisation Maya à son apogée, elle regroupait environ 25000 habitants. Elle a été occupée très peu de temps, entre le 9ème et le 10ème siècle, peut-être à cause d’une guerre entre ethnies ou à cause d’une période de sécheresse. Les dirigeants de cette ville étaient très compétents et ont eu une courte alliance avec le Chichen Itza, ce qui en fit une zone importante dans le Yucatan.

L’eau étant rare dans la région, un ingénieux système de citernes avait été mis en place. D’ailleurs, de nombreuses représentations du Dieu de la pluie « Chac » sur les bâtiments semblent attribuer une fonction religieuse très importante au site.

Lors de l’arrivée des Espagnols, la cité fut découverte, décrite en détails mais ne fut pas reprise et fut abandonnée.

C’est dans les années 1920 que le projet de rénovation voit le jour, même si le site était beaucoup mieux conservé que les autres sites Mayas grâce à l’ingéniosité des dirigeants et architectes (notamment l’utilisation de pierres très bien taillées).

Aujourd’hui, il est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.]


Nous entrons et tombons nez à nez avec l’imposante Pyramide du Devin ou du Magicien. D’une hauteur de 30 mètres (comme celle du Chichen Itza), elle trouve son originalité dans sa base ovale. Elle est constituée de 5 temples superposés et encastrés les uns dans les autres.

A peine une minute sur le site que nous sommes déjà totalement impressionnés.

La cité aurait une superficie de 12 km carrés, soit 9 de plus que le Chichen Itza !

Nous nous émerveillons quelques heures devant les nombreux bâtiments aux façades richement ornées.

Pour aller d’un bâtiment à l’autre il faut marcher. Et parfois au milieu de la jungle mais de nombreux moustiques nous attaquent malgré les produits, nous obligeant parfois à rebrousser chemin (nous avons déjà des centaines de piqures qui démangent puisque notre logement est infesté).

Nous tombons également sur un scorpion (mort) puis plus tard sur une mygale (morte aussi, ouf).


Nous finissons cette magnifique visite par la petit musée attenant. On y retiendra les différentes photos qui montrent la restauration du site (avant-après) et l’incroyable travail des archéologues/chercheurs qui nous permettent aujourd’hui de mieux appréhender l’ampleur de la cité et dans quel contexte les Mayas vivaient.


Pour repartir à Merida, nous devons attendre un bus 2 heures et quelques.

Nous allons voir un musée du chocolat à côté du site mais l’entrée est assez chère et nous nous contenterons d’acheter un gâteau délicieux à la boutique, puis un autre.

Je propose à Morgan de rejoindre le site de Kabah, direction opposée à une dizaine de minutes en bus, puisque ce dernier ne va pas tarder à passer. Il hésite à cause de la chaleur qui commence à être insoutenable mais accepte.

Situé plus au Sud, Kabah était relié à Uxmal par un « Sacbé » (chemin construit par les Mayas pour rejoindre les temples entre eux). On peut encore observer une des arches monumentales qui se situaient aux 2 extrémités.

Occupé depuis plus longtemps qu’Uxmal (3ème siècle avant J.-C.), Kabah a également connu son apogée autour du 9ème siècle. Son histoire est mal connue et sa fonction d’annexe également.

Grand de 3km carrés, il est aujourd’hui traversé par la route. Les bâtiments ne sont pas moins impressionnants que ceux d’Uxmal et je suis bien contente qu’on ait pu venir ici. La végétation et la couleur du ciel donnent à ce lieu tout son charme.

Les masques du dieu Chac sont également très présents sur les façades, dont une qui en est remplie.

De l’autre côté de la route, nous pouvons voir de nombreuses ruines encore ensevelies sous la végétation.


Après cela, nous attendons un transport pour retourner à Merida. Une demi-heure plus tard, un bus rempli de touristes s’arrête et nous demandons quand est-ce qu’il repart : il reste ici une quarantaine de minutes puis 2h30 à Uxmal. On lui demande s’il n’y a pas d’autres bus et il nous répond que non, pas avant 16h (il est 12h30).

Oulala ça va faire beaucoup d’attente ça !

On décide d’aller s’assoir à l’ombre et sans qu’on ait le temps de réagir, un bus passe devant nos yeux. Raaaaah on aurait pu l’avoir !

On se dit qu’on aura plus de chance devant Uxmal.

Une fois enfin arrivés là-bas, nous croisons des locaux qui nous disent qu’il n’y a pas de bus avant 16h. Nous essayerons le stop sans succès et attendrons 2h30 avec d’autres touristes que le MÊME BUS nous reprenne (il attendait que les passagers fassent la visite d’Uxmal). Nous sommes à bout de nerf et ne comprenons pas pourquoi un site si touristique n’est pas mieux desservi.

Une fois à Merida, nous oublions tout ça et nous nous disons que nous avons passé une sacrée journée.


Nous préparons nos sacs car nous partons demain matin pour Palenque !

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