Du 17 au 19 mars : Nazca, la mystérieuse

Nous arrivons en car dans l’après-midi après 3h de trajet à travers des paysages désertiques encore une fois magnifiques.

La ville de Nazca est beaucoup moins agitée qu’Ica, ce qui nous ravit.

C’est ici que l’on trouve les célèbres « lignes » représentant des animaux et autres motifs, que nous avons décidé de ne pas survoler en avion, notamment à cause du tarif. Pourtant, c’est ce que font la majorité des touristes en venant jusqu’ici pour la journée.

Vous allez voir que malgré tout, nous n’avons pas été déçus par cette région ! Et c’est en passant quelques jours ici que nous nous retrouverons seuls sur la plupart des sites visités.

Alors que Morgan se remet peu à peu d’une tourista et décide de se reposer dans notre guesthouse, je pars visiter le musée Antonini.

Les locaux sont très vieillots mais on y trouve à l’intérieur des petits bijoux : de nombreuses pièces archéologiques de la culture Nazca retrouvées dans divers sites de la région, ainsi que des momies très bien conservées.

Cette civilisation pré-inca se développa d’environ -200 à 600 après J.-C.

Le lendemain, Morgan a retrouvé la forme et nous pouvons aller visiter les ruines de Los Paredones, à la sortie de la ville. Ce fut un centre administratif et culturel Inca à la fin du 15ème siècle qui permettait de contrôler la zone entre les montagnes et l’océan.

Nous n’avons pas d’autres informations car aucun panneau explicatif ou guide n’est présent sur place...

Mais les paysages environnants sont superbes !

Nous trouvons un taxi pour nous emmener voir les quelques autres sites aux alentours, inclus dans notre ticket.

El Telar (« Le metier à tisser ») est un site au pied des montagnes où l’on trouve des lignes tracées sur le sol en forme de quadrillage et de spirale.

Maria Reiche, archéologue allemande, consacra sa vie à l’étude et conservation des lignes de Nazca. Elle pensait qu’elles avaient une fonction agricole, liée à l’astrologie.

Vous vous doutez bien que de nombreuses autres théories, plus loufoques les unes que les autres, ont également vu le jour (communication avec les dieux, traces d’extraterrestres, etc.).

Des géoglyphes sont encore découverts dans la région actuellement.

Las Agujas (« Les aiguilles ») est un autre site de lignes s’étendant sur plusieurs centaines de mètres.

Nous finissons la matinée par aller voir les incroyables aqueducs de Cantalloc.

On se demandait justement comment le peuple Nazca faisait pour vivre sous cette chaleur désertique sans eau. C’est qu’ils étaient très futés !

Ici, nous découvrons des canaux et une dizaine de puits profonds en forme de spirale, faisant partie d’un vaste réseau hydraulique, permettant d’alimenter les villes en eau courante, ainsi que les champs de coton, maïs, patates, etc.

Ayant résisté aux divers tremblements de terre et toujours en activité aujourd’hui, les constructions abritent une eau très claire.

En arrière-plan, nous admirons la plus grande dune de la région appelée Cerro Blanco, culminant à plus de 2000m.

Le taxi nous dépose en centre-ville et je vais déguster des pâtes à la Huancaina, sauce que j’adore à base de fromage frais, huile, piment jaune, biscuits salés et autres assaisonnements. Je goûte également le Pisco Sour, un cocktail à base d’eau de vie de vin et de jus de fruits (maracuya pour moi). Morgan n’ayant pas retrouvé l’appétit me regarde me régaler.

Nous rentrons nous reposer, fatigués par cette chaude journée de découvertes ingénieuses.

Mardi matin, nous nous rendons en 4x4 au cimetière de Chauchilla en plein désert avec un guide.

Ici, de nombreuses tombes ont été mises à jour et d’autres sont encore en cours d’excavation.

Étant petite, j’avais la phobie des momies mais aujourd’hui, l’attrait historique me motive. Même si ça fait quand même un peu peur !

Ces momies datent de plus de 1000 ans, de la civilisation Huari. C’est un peu confus pour nous aussi toute cette succession de cultures pré-inca, je vous mets donc une frise chronologique que j’ai trouvée sur Internet.

Les momies sont très bien conservées. Le guide nous explique que le procédé est très simple : on coupait les tendons pour les mettre en position fœtale, on les enduisait d’une sorte d’argile et on les enroulait dans du coton. Le climat sec et aride fait le reste de la conservation. On voit encore leurs cheveux longs en « dreadlocks » et même leurs ongles !

À côté d’elles, de nombreuses poteries et victuailles étaient posées en guise d’offrande et parfois même des bébés sacrifiés. Tous les autres objets de valeur en métal précieux ont été pillés.

Des os sont laissés à disposition sur le sentier pour que les visiteurs puissent les étudier... un peu glauque tout ça non ? Mais très intéressant !

Et la vue alentour est toujours aussi extraordinaire.

Pour l’histoire un peu plus fun, certains d’entre vous auront peut-être reconnu ce cimetière qui apparaît dans le film Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (que nous n’avons pas vu...). Entre ça, Angkor et Petra, il va falloir qu’on se mette à les regarder peut-être !

Nous rentrons en ville manger un morceau et comme hier, passons l’après-midi à se reposer... et petit tour chez le coiffeur pour Morgan qui, je crois, a eu peur que ses cheveux deviennent des dreads !

Nous aurions aimé visiter les autres sites archéologiques de la région, mais notre budget n’était pas d’accord !

En tout cas, les recherches en cours et futures nous livrerons d’autres secrets que nous avons hâte de découvrir, et que nous suivrons avec intérêt maintenant que nous avons mis un pied dans cette terre et cette culture.

En bonus, le coucher de soleil sur les toits vu de notre chambre, avec le désert et ses montagnes en fond.

Nous partons ce soir en car de nuit pour rejoindre Cusco. Plus de 15h de bus, souhaitez-nous bon courage !