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Du 17 au 22 janvier : Trajet vers les requins-baleines

  • Photo du rédacteur: Morgan et Marie
    Morgan et Marie
  • 22 janv. 2019
  • 6 min de lecture

Départ pour Cebu ce matin, île plus à l’Est de Palawan : nous prenons un tricycle pour l’aéroport de Puerto Princesa puis découvrons le bazar qui y règne. Nous faisons une première file pour le contrôle des bagages à l’extérieur. Une fois à l’intérieur, nous rejoignons une autre file pour enregistrer nos bagages : il y a seulement 2 guichets pour 3 vols simultanés ! Après une bonne heure de queue, nous refaisons une queue pour le contrôle des tickets puis une dernière pour contrôler à nouveau nos bagages...

Des annonces de vols annulés et retardés commencent à nous faire un peu peur, mais notre vol sera bien maintenu, avec un retard d’à peine 10 minutes, ouf, c’était pas gagné ! Il n’y a qu’une seule porte pour rejoindre les 3 avions de la compagnie qui partent à la même heure donc c’est un peu la panique pour savoir quand est notre tour.

Une fois dans l’avion, nous nous détendons et admirons la mer vue du ciel et les nombreuses îles, durant un trajet de 1h15 (les Philippines sont constituées de plus de 7000 îles !).


Une fois arrivés, nous prenons un bus qui nous amène au centre-ville. Cette grande ville portuaire n’a rien de charmant et est en pleine expansion (travaux de partout pour construire des buildings). De nombreux Coréens habitent ici (et aux Philippines plus globalement).

Nous n’avions pas réservé de logement et ça tombe mal, un grand festival chrétien se prépare à Cebu City : « Sinulog » est une fête qui rend hommage à l’enfant Jésus. Les gens viennent de loin pour la célébrer. Plus de 80% des Philippins sont chrétiens ! On apprendra que les gens se déguisent, font des offrandes, et des chars colorés s’emparent de la ville. Nous allons malheureusement rater cette fête à un jour près !

On se met donc à la recherche d’un endroit pour dormir, mais presque tout est complet. On arrive à trouver un studio dans un immeuble de 20 étages. Voici une photo prise de notre fenêtre le lendemain, au 19ème étage.

Nous allons ensuite manger dans un centre commercial immense (peut-être 3 fois La Part Dieu), où on se perdra même.


Le lendemain matin, nous prenons un ferry jusqu’à Hilongos, ville située sur l’île de Leyte, à l’Est des Philippines. Le trajet dure 5h, mais cette fois-ci, nous avons des couchettes et je ne ressens aucunement le mal de mer.

Nous arrivons vers 17h et le périple continue : nous prenons d’abord un minibus jusqu’à la grande ville de Maasin. Ici, nous ne savons pas comment faire pour rejoindre notre destination finale. On demande à un jeune Philippin qui va, par chance, au même endroit que nous et qui était dans le même bateau (c’est le cas de le dire). Il cherche avec nous un bus, une jeepney, un van, mais il est déjà 19h et rien à l’horizon... on finit par partager un tricycle pendant 1h environ. Les routes sont désertes, il fait noir, et l’orage commence à se pointer... Parfois, des églises imposantes pointent le bout de leur croix.

On arrive enfin aux alentours de Padre Burgos, dans notre hôtel (réservé à l’avance), où l’on mange et obtient les détails pour la sortie en mer de demain. Apparemment, une grosse dépression (typhon) arrive demain sur les Visayas (ensemble des îles de l’Est)... en espérant qu’on pourra quand même partir en mer !


Pour tout vous dire, Morgan voulait absolument rencontrer ces magnifiques créatures. Il y a une autre destination où l’on peut les voir, à Oslob sur l’île de Cebu, de manière beaucoup plus accessible et moins chère. Cependant, les requins-baleines sont nourris pour le business là-bas. Je me suis renseignée et ai donc appris que c’était très mauvais pour eux car leur alimentation n’est pas variée comme il le faudrait (c’est à dire plusieurs sortes de plancton), ils ne migrent plus, et les petits sont enlevés très tôt à leur mère pour être habitués aux humains. De plus, ils sont très sensibles aux bactéries humaines et un périmètre de sécurité doit normalement être respecté autour d’eux. A Oslob, ce périmètre n’est pas respecté et de nombreuses personnes les touchent sans gêne. Un vrai zoo. Autant vous dire que j’étais contre aller là-bas et qu’il a fallu trouver une autre solution pour que ce rêve puisse être réalisé !


JOUR-J ! Ce matin, départ sous la pluie et dans le froid vers 8h30, direction la baie de Sogod. Nous enfilons des combinaisons et chaussons puis prenons la mer pour un trajet d’une heure.

Nous sommes 14 personnes sur le bateau. Arrivés dans la baie, l’équipage (4 personnes en plus) scrutent la mer à la recherche d’ailerons. Nous ne pouvons rester que 3h dans cette zone protégée.

En 5 minutes, nous voyons déjà un aileron ainsi qu’un bout de queue. Nous enfilons à toute vitesse nos palmes et nos masques, et attendons le signal pour sauter. En 30 secondes, nous avons tous sauté dans l’eau et une course infernale pour apercevoir le requin-baleine débute. Infernale car celui-là nage vite et il faut essayer de le rattraper alors que l’adrénaline est au plus haut. Infernale aussi car nous n’avions pas été prévenus mais des millions de minuscules méduses lumineuses (trop beau quand même) habitent la baie, ainsi que d’autres méduses bien plus grosses. Petite crise de panique pour moi, j’ai du mal à gérer mon souffle (entre l’excitation, la peur, l’émerveillement,etc.) puis j’arrive à me calmer et à reprendre la nage, malgré les brûlures des méduses sur les mains. Morgan aperçoit une tortue mais n’a pas le temps de m’appeler pour que je vienne la voir.

Ça y est, nous voyons enfin le requin, à une centaine de mètres de la plage !!! Il est plus petit que ce à quoi on s’attendait (environ 5 mètres contre une moyenne de 10 mètres), mais c’est déjà bien assez impressionnant ! On le voit remontrer à la surface pour manger le plancton puis redescendre.

On le perd vite de vue dans les profondeurs et on remonte sur le bateau. Le temps se gâte de plus en plus, des rideaux de pluie font littéralement leur apparition. Mais cela ne nous freine pas et l’équipage en repère vite un deuxième. Celui-là nage plus tranquillement et nous pouvons le suivre pendant 1/4 d’heure environ. Magnifique ! On plonge pour le voir de plus près, sans trop s’approcher. Un deuxième bateau vient à sa rencontre et nous sommes trop nombreux autour de lui, on se donne tous des coups de palmes. On décide de se retirer un peu avec Morgan et nous arrivons à en voir un autre, plus gros. Tout se passe très vite, dans le feu de l’action. On commence à être fatigués par la nage mais c’est tellement splendide qu’on n’y pense pas. C’est en remontant qu’on se rendra compte que Morgan s’est pris une méduse en pleine tête (grosses traînées sur le visage) mais les rougeurs et gonflements s’estomperont heureusement dans la soirée. Nous avons également de vilaines ampoules aux pieds, mais des étoiles plein les yeux.

Nous mangeons un bout, puis allons finir la sortie bateau un peu plus loin, par un spot de snorkeling et plongée.

On est congelés (l’eau et froide et le temps est pourri) mais je décide quand même d’aller jeter un œil. Et je ne regrette pas car il y avait énormément de coraux et de petits poissons colorés ! J’en fais le rapport à Morgan qui est resté se réchauffer avec un thé sur le bateau.

La sortie s’achève vers 15h, et nous avons encore du mal à réaliser ce que nous avons vécu !

Le soir, nous discutons longuement avec un français plongeur qui est en voyage indéfiniment. Il nous montre ses photos et vidéos de plongée et on est complètement scotchés par la diversité des coraux et des animaux !

On s’endort rapidement en repensant à toute cette journée extraordinaire.


Le lendemain, il pleut toute la journée (un dimanche sous la pluie à ne rien faire, c’est pas déprimant ça ? Bon, on a quand même l’avantage de se sentir au bout du monde, notre chambre étant à un pas de la mer, avec absolument rien autour !).

Le typhon est bien là et on apprend que les bateaux du lendemain seront certainement annulés... alors qu’on devait partir pour rejoindre Cebu !


Et en effet, on se lève lundi à 5h30 pour rien car aucun ferry ne naviguera aujourd’hui, ni peut-être demain...

On hésite à repartir en avion mais c’est hors budget alors on préfère négocier une nuit ici et tenter de repartir demain soir en ferry. Ce qui convient bien à Morgan qui négocie également une autre sortie en mer pour revoir les requins (celle d’aujourd’hui ayant été annulée).

On profite de cette journée ensoleillée et d’une mer calme (malgré le typhon) pour explorer les alentours de notre plage en snorkeling. On y voit de nombreux coraux et poissons et finalement on se dit que ce n’est pas une journée perdue.

Le lendemain, Morgan part en mer pendant que je soigne mon mal de gorge (j’ai attrapé froid sur le bateau...) et revient le sourire aux lèvres. Il a pu de nouveau nager avec un requin-baleine, même si celui-ci était plus petit, et que la visibilité était moins bonne.


Nous sommes comblés et pouvons enfin reprendre le ferry ce soir pour une prochaine étape (on n’a pas encore décidé laquelle).


À bientôt !

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