Du 26 au 30 janvier : autre coup de cœur pour Siquijor
- Morgan et Marie
- 31 janv. 2019
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 févr. 2019
Réveil à 5h30 pour prendre un tricycle pour nous rendre dans le centre-ville de Moalboal. De là, nous attendons un bus qui nous amènera au Sud de l’île de Cebu, à Bato, en 2h. Le bus est tout confort, les sièges sont inclinables et on a même la télé, sous-titrée anglais !
Arrivés à Bato, nous prenons un autre tricycle jusqu’au port de Liloan, où un bateau était censé partir à 10h pour Larena, ville au Nord de la petite île de Siquijor, notre destination finale. Et oui, « censé partir »... car on apprend que cet unique trajet journalier a été annulé à cause des vagues (mais le temps est clément et aucune vague à l’horizon...).
Voyant nos têtes dépitées, notre gentil chauffeur nous assure qu’il y a une autre solution : on change de port et on trouve un bateau qui part à Dumaguete (île à côté de Siquijor) d’ici une petite heure. On ne comprend pas pourquoi celui-là peut prendre la mer mais pas l’autre mais bon, c’est ça les Philippines !
Le bateau est assez petit ; le trajet se fait très rapidement (environ 30 minutes). Une fois arrivés à Dumaguete, il faut changer de port pour prendre un autre bateau jusqu’à Siquijor City. Nous montons dans une jeepney qui nous arrête près du port. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai une intuition qui me dit que le bateau part à 10h. Il est 9h48 et il nous reste encore un bout de chemin à faire à pied. On accélère le pas (autant qu’on peut avec nos gros sacs) et on arrive au port à 9h56, tout transpirant. Et en effet, le bateau part à 10h !! On achète nos tickets, on traverse les halls d’embarquement et arrivons devant le bateau (qui est toujours là, ouf) à 10h01. Waouh on a réussi ! On monte sur cet énorme bateau et attendons jusqu’à 10h45 que le chargement de camions et voitures soit fini. Bon finalement, on était pas si pressés que ça !
La traversée dure environ 3h et c’est là que nous découvrons les grosses vagues dont on nous a parlé. On se retrouve mouillés à plusieurs reprises à cause d’elles mais le bateau ne tangue heureusement pas beaucoup.
Une fois à Siquijor City, nous prenons un dernier tricycle pour chercher une chambre. On lui demande d’aller vers une guesthouse qu’on avait repérée sur internet, à une demi-heure d’ici. Quand on arrive, on s’aperçoit qu’elle est bien paumée mais on va quand même voir à l’intérieur. Et malheureusement c’est complet ! On retourne au village le plus proche et le 2ème arrêt est également infructueux. Le 3ème arrêt sera le bon : la guesthouse a de la place pour notre séjour de 5 nuits et les gérants sont vraiment adorables. Contents d’être enfin posés après plus de 8h de trajet et 7 moyens de transport, nous décidons d’aller manger un bout puis de faire un petit tour à pied pour découvrir un peu le village et surtout aller retirer des sous car nous sommes à sec. Mais... nous n’arrivons pas à retirer, les ATM ne reconnaissant pas les Visa ! Heureusement, nous avions 30 dollars qui nous restaient du Cambodge et faisons le change.
Nous passons par la plage pour y découvrir une eau transparente.

En fin d’après-midi nous nous reposons dans la chambre devant un film anglais, car petit luxe, on a la télé !
Le lendemain, c’est parti pour l’exploration de l’île en scooter. Mais 1ère étape avant tout : trouver un distributeur qui marche car avec 30 dollars on ne va pas aller loin !
Aujourd’hui, c’est moi qui conduis car la gérante de notre guesthouse nous a prévenu qu’il y avait des contrôles de police pour vérifier le permis depuis les nouvelles élections. On met de l’essence puis partons sur la route qui est heureusement bien belle. Au bout d’une dizaine de kilomètres, on trouve un distributeur puis un 2ème qui ne marchent pas. On commence à penser que ça venait de nos cartes mais on tombe sur d’autres touristes qui ont le même problème. Morgan en profite pour enfourcher le scooter car il dit qu’il a mal au dos en étant derrière... on roule encore plusieurs kilomètres pour enfin trouver un ATM qui marche, miracle !
Ça y est, nous pouvons enfin profiter de cette jolie île, en commençant par monter dans les terres pour aller voir un premier point de vue.
En repartant, le garde du restaurant qui surplombe la vallée, nous dit tout gêné qu’il y a une taxe de parking. Aaaah l’Asie du Sud-Ouest et ses perpétuelles arnaques... On répond que cette taxe n’est écrite nulle part, et le garde tourne les talons sans rouspéter. On ne nous l’a fait plus à nous !
Sur la route, nous croisons autant de belles villas que de cabanes en bois, sans oublier les nombreuses églises. Les champs naturels de bananiers et de cocotiers s’étendent à perte de vue.
Nous faisons une petite balade sur les hauteurs (Quesol Viewpoint) qui nous offre également une vue incroyable.
Il n’y a personne à part quelques villageois qui nous font de grands sourires et nous saluent tous.
Juste à côté, nous décidons d’aller voir le « butterflies sanctuary ». Perdu dans les montagnes, ce jardin de papillons ne paye pas de mine et on est un peu sceptiques. On arrive par un chemin très étroit. Un homme nous accueille et nous amène dans une sorte de cage de 15 mètres carrés. En entrant, nous sommes ébahis ! Une végétation magnifique et surtout, d’énormes papillons appelés « lazy butterflies » car ils volent tout doucement. Un terrain de jeu incroyable pour prendre des photos.
Nous restons ici une petite heure puis discutons avec le propriétaire qui nous explique que cette espèce est menacée mais que certains de ces papillons sont tout de même remis en liberté.
On reprend la route pour aller voir les Lugnason Falls. Nous traversons un petit village où des enfants ont improvisé un panier et jouent au basket. On apprendra que ce sport est très populaire à Siquijor.
Après quelques minutes de marche, nous tombons sur les magnifiques cascades. Elles ont été aménagées par des artistes de la région. On ne s’y baigne malheureusement pas car on n’a pas vraiment chaud... mais la couleur de l’eau est magnifique.

Nous continuons notre trail en allant voir les 12 cascades ou « Zodiac Falls ». Les chemins sont balisés mais même avec les drapeaux, c’est un vrai labyrinthe ! Les chutes ne sont pas toutes facile d’accès car elles sont perdues dans la jungle. Mais ça vaut le coup, on en prend plein les yeux.
En remontant, Morgan parle basket avec des jeunes d’ici. L’un d’eux a une grosse araignée qu’il balade d’une main à l’autre, my god !
Pour finir la journée, nous nous rendons sur « Tubod Beach » pour admirer le coucher de soleil.

Une belle journée bien fatigante comme on les aime !
Lundi, nous reprenons le scooter en direction de l’Est de l’île, pour voir le « Balete Tree », un arbre millénaire. A ses pieds (ou plutôt à ses milliers de racines), un bassin a été aménagé pour de la « fish pédicure ». Pour quelques centimes, nous testons donc, avec un peu d’appréhension. Après quelques essais ratés (ça chatouille !), on s’habitue et on profite d’un bon nettoyage.
Les pieds tout propres, on repart pour aller voir les « Lagaan Falls ». Un bassin d’un bleu laiteux nous y attend. On a même la possibilité de sauter, et cette fois-ci on ne résiste pas à l’envie de se baigner. Après quelques sauts accrochés à une liane, une descente « toboggan » et l’exploration de l’intérieur des cascades, nous sommes bien rafraîchis et repartons pour une autre cascade (il y a de quoi faire sur cette île).
Sur la route, on aperçoit un panneau indiquant « underground river ». On fait donc un détour pour se renseigner mais c’est un peu trop cher. Un autre panneau indique une grotte (Banahaw Cave) et on va jeter un œil également. Cette fois-ci, les prix sont corrects (un peu moins de 2€ l’entrée par personne avec un guide et des lampes frontales ).
Et on a bien fait, la visite est super. Enfin, une fois passé le stress des passages riquiquis (« Faut pas être trop gros » - « personne n’est gros » cf. Obélix dans la pyramide) ! La grotte a été découverte il y a un peu plus de 3 ans mais n’est pas du tout aménagée (à part 2 ou 3 morceaux de bambou servant de rambardes)
Le guide nous montre les nids de chauves-souris et les bébés qui y dorment.
Au bout d’un moment, il nous prévient que l’oxygène va se raréfier. Nous montons d’un mètre, et là, une chaleur étouffante instantanée nous fait transpirer à grosses gouttes. Mais qu’est-ce qui m’a pris de rentrer là dedans ?!
On arrive dans la plus grande cavité où l’on peut voir de nombreuses formations de calcaires, stalactites et stalagmites. C’est quand même impressionnant. Le guide prend plein de photos avec mon appareil. On a la chance d’être seuls pour pouvoir jouer les spéléo-mannequins, un nouveau concept. On ressort les mains pleines de terre et de fiente de chauve-souris. Le guide nous montre une autre grotte dans laquelle il est allé deux fois et où il a vu d’énormes pythons. On ne va pas tenter l’expérience, hein. Et ça tombe bien il ne veut plus y retourner !
On le remercie grandement puis nous nous remettons en route pour les « Cambugahay Falls », cascades les plus connues de l’île. En effet, une horde de gilets orange (nouveau nom donné aux Coréens) emplit les bassins. Ils sont toutefois bien sympathiques et nous passons un bon moment à sauter à environ 5 mètres.
Les bras et jambes courbaturés, nous finissons la journée sur une plage, Salagdoong Beach, un « sanctuaire marin » mais nous avons trop froid pour nous baigner. On espère y revenir pour faire du snorkeling et pour sauter (plongeoir à 10-12 mètres !).
Nous rentrons vers 17h et sur la route, nous admirons un coucher de soleil haut en couleur. Morgan conduit pendant 1h et la fatigue se fait sentir.
Après un bon repas (poisson grillé pour moi et lasagnes pour Morgan !!), l’extinction des feux est directe.
Encore une excellente journée qui nous donne envie de rester encore et encore sur cette île...
Mardi, nous commençons la journée par un bon petit déjeuner face à la mer.

Nous passons la journée à la « Tubod Beach » où nous découvrons cette fois-ci le sanctuaire marin pour nous adonner à notre passion commune et favorite aux Philippines : le snorkeling. Et nous nous ne sommes pas déçus ! Encore une fois, nous voyons une multitude de poissons, même si l’eau est froide.
Journée détente donc qui permet de recharger les batteries.
Mercredi, veille de notre départ, le gérant nous indique l’endroit où acheter nos billets de bateau.
Sur la route, on passe par un petit parc - Capilay Spring Park - avec bassin aménagé.
Après quelques kilomètres à pied, nous apprenons que ce point de vente est fermé, jusqu’à demain paraît-il... Et bien, on ne change pas une équipe qui gagne : on improvisera au port demain matin !
On en profite pour rejoindre une plage (Paliton Beach) non loin de là en tricycle. Lorsque nous arrivons, nous découvrons une plage de sable fin peuplée d’une dizaine de personnes. Le silence règne ici et nous nous mettons à parler en chuchotant. Nous enfilons nos masques et partons à la découverte des nombreuses étoiles de mer et oursins qui habitent ici. On en voit de toutes les couleurs !
Après être revenus sur la plage, on se fait manger par les sandflies et partons vite pour aller déguster une boisson fraîche en terrasse.
Vous l’aurez compris, cette île à été un véritable coup de cœur tant au niveau des paysages, du snorkeling, des mangues délicieuses, de l’ambiance sereine et relaxante et surtout de l’accueil des Philippins et de leur
extrême gentillesse.
C’est donc avec un pincement au cœur que l’on fait nos sacs pour repartir demain matin à Cebu, où nous prendrons notre vol samedi pour la Nouvelle-Zélande.
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