Du 22 au 25 juillet : Oaxaca

Après une nuit dans le bus (toujours la clim à fond), nous arrivons vers 9h à Oaxaca de Juárez, où plus simplement Oaxaca, dans l’état du même nom, à l’Ouest de San Cristobal.

Nous prenons un taxi qui nous arrête à la mauvaise adresse, certaines villes ayant parfois jusqu’à 3 rues du même nom !

Arrivés au bon endroit, nous faisons connaissance de Telma, notre hôte pour ces prochains jours.

Elle est adorable, bavarde, et nous pourrons ainsi améliorer un peu notre espagnol.

Seul hic, elle est TRÈS maniaque. Dès qu’on sort quelque chose pour cuisiner, elle est dernière nous pour nous surveiller. Bon au moins, la maison est propre !

Nous laissons les sacs ici le temps qu’elle finisse le ménage et partons voir le Palacio Nacional, collé à la Basilica de la Soledad.

Une devanture arquée très fournie en sculptures fait toute la beauté de cet édifice.

À côté de chez nous dans les hauteurs à l’auditorium, la fête bat son plein. En effet aujourd’hui se déroule la Guelaguetza (= « offrande » en Zapotèque, une civilisation amérindienne précolombienne, ancêtre des Toltèques et Aztèques notamment). Les 2 derniers lundis matin de juillet, les Indiens fêtent les « lundis de la colline » où chaque communauté célèbre un événement important de la vie de ses membres. Au programme : rites traditionnels, danses, chants, spectacles colorés, partage de repas, etc.

La fête est devenue payante et il faut réserver ses tickets bien à l’avance. Comme nous n’étions pas au courant, nous n’avons malheureusement pas pu y prendre part.

On comprend maintenant pourquoi il y avait peu de logements disponibles dans la ville et pour très chers !

Nous allons faire quelques courses puis rentrons organiser notre séjour ici.

Mardi 23 juillet, nous débutons notre city-trip. Et comme à San Cristobal, nous découvrirons cette charmante ville coloniale colorée en passant par les églises, les ruelles animées, les marchés artisanaux et de nourriture, etc.

Ici, on trouve énormément de cacao, de café, de graines de toutes sortes, mais aussi le célèbre Mezcal, la fierté de la région.

Cet alcool se fabrique avec de l’agave (comme la Tequila) - plante qui ressemble à l’aloe vera - de plus de 7 ans de maturité, que l’on cuit jusqu’à une semaine puis laisse reposer.

Pas mauvais mais assez fort !

Et selon un dicton d’ici : « Para todo mal, Mezcal. Para todo bien, también ».

Le midi, nous mangerons un bon plat composé de galettes fourrées au fromage de Oaxaca (Quesillo), le tout recouvert d’une sauce frijoles (aux haricots rouges). Un régal !

Après notre balade, nous rentrons nous reposer juste avant que l’orage n’éclate.

Mercredi 24 juillet au matin, nous nous rendons en taxi jusqu’à la gare routière, puis attendons un bus pour aller au village de San Pablo Villa de Mitla (ou juste Mitla pour les intimes). Après 20 minutes d’attente et quelques questions sur le trajet au gentil vendeur de glace juste à côté de l’arrêt, nous montons dans le bus pour une heure de route. Nous passons devant des dizaines et des dizaines de coopératives de Mezcal et des champs d’agaves.

Arrivés à Mitla, nous montons dans le coffre ouvert d’une jeep et attendons 6 autres personnes pour partir, direction Hierve el Agua. C’est parti pour une heure de piste dans la montagne. Nous perdrons un peu de notre dos et de nos fesses mais arriverons entiers.

[Hierve el Agua est une formation géologique bien particulière puisqu’il s’agit de cascades pétrifiées créées par des sources d’eau saturées en carbonate de calcium et autres minéraux qui s’accumulent très lentement, pendant des milliers d’années. Le processus de formation est le même que celui des stalactites dans une grotte.]

Les piscines naturelles qu’on y trouve sont de couleurs différentes à cause des divers minéraux et on peut même se baigner dans certains bassins. Cependant, une fort odeur d’algues (qui stagnent au fond) s’y dégage.

Arrivés vers 10h30, on profite de ce lieu magnifiquement hallucinant et des miradors sur les montagnes environnantes avant que les cars de touristes n’envahissent les lieux.

En effet, nous sommes en pleine période de vacances scolaires + la Guelaguetza, c’est un parfait combo pour les Mexicains qui voyagent beaucoup.

Nous dégustons un bon ananas acheté à l’une des dizaines de cabanes entourant le site puis attendons une heure que la jeep se remplisse. Arrivés les premiers, nous avons le privilège de nous installer à l’avant du véhicule, pour le plus grand bonheur de notre dos. Le chauffeur est en plus super sympathique et parlera tout le long du voyage de la région, des traditions etc.

De retour à Mitla, nous nous dirigeons à pied vers le site archéologique du même nom, sans trop savoir à quoi s’attendre. Nous arrivons par une petite rue remplie de stands de souvenirs et textiles, puis débouchons sur une belle église, construite sur une partie des ruines !

Après avoir acheté les tickets, nous traversons le marché pour se rendre de l’autre côté du site.

Nous sommes très vite bluffés par ce que nous voyons.

[La cité de Metla apparaît vers 1200, lors de la réorganisation politique entrainée par la chute de la capitale Zapoteque Monte Albán (dont on vous parlera ci-après).

Cependant, le village existait avant ces belles constructions.

C’est un prêtre qui a rendu ce site célèbre. En effet, il aurait eu un don pour communiquer avec les morts et de nombreux rois furent sûrement enterrés ici.

Il existe ici une partie résidentielle qu’occupait le prêtre, avec de nombreux patios, et d’autres sûrement dédiées au culte, avec la présence des tombes].

L’architecture de ces temples est bien particulière, de structures assez basses (pour résister aux nombreux séismes de la région) et toutes rectangulaires. Les sculptures géométriques sur les façades sont très nombreuses et colorées (on ne sait pas encore ce qu’elles signifiaient). Une belle surprise qui changent des autres temples déjà visités. Quand on vous dit qu’on ne se lasse pas des ruines, ce n’est pas une blague !

Il est également possible de visiter des salles souterraines. On tente l’expérience mais nous ne restons pas longtemps : c’est très étroit et il y fait une chaleur monstre !

Nous passerons peu de temps sur ce très beau site puisque premièrement, il est assez petit, et deuxièmement, un orage se prépare.

Nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre le bus qui nous ramène à Oaxaca.

Une sacrée journée encore riche en découvertes !

Jeudi 25 juillet : Nous allons encore voir des ruines, celles de Monte Albán cette fois-ci (vous allez vous lasser avant nous !).

Un taxi nous propose le même prix que le minibus que nous devions prendre. C’est d’accord !

[Situé à 10km de Oaxaca sur un sommet de montagne artificiellement aplani, ce site classé à l’UNESCO fut la cité Zapoteque la plus importante, notamment au niveau militaire. Elle aurait été fondée entre 200 et 600, mais occupée depuis -500. À son apogée, plus de 40000 personnes y aurait habité sur une surface de 20km carrés.

Abandonnés au 7ème siècle pour on ne sait quelle raison, elle est reprise par les Mixteques, des descendants des Zapoteque au 12ème siècle et ils y resterons jusqu’à l’arrivée des Espagnols, dont la famille Montealban.]

Nous visiterons 2 bonnes heures ce grand site qui comprend une place principale, des pyramides à degrés, un terrain de Pelote, des tombes et des stèles sculptées.

Puis nous finirons par le musée qui regroupe énormément d’objets et de stèles.

Ce site est encore une impressionnante surprise !

Nous rentrons cette fois-ci en minibus, pour nous reposer de toute cette chaleur et cette marche.

Nous partons demain direction Puebla !